Un singe en Ibère

Publié le par Jean Chalvidant

On pourrait penser que les dirigeants espagnols sont submergés par les problèmes à résoudre : la Catalogne qui s’émancipe, la trêve précaire d’ETA, l’augmentation de la délinquance, la diplomatie en berne. Il faut croire qu’il reste aux socialistes quelques instants de loisirs pour aborder les sujets de fond, puisque le PSOE envisage de présenter au Congrès un projet de loi exigeant que les droits de l’homme soient élargis… aux singes. Non, non, vous ne rêvez pas, l’information est exacte et vérifiée.

 

C’est le député vert de Séville, apparenté socialiste, Francisco Garrido Peña qui porte ce projet intitulé « Gran Simio » désireux « d’inclure immédiatement ces animaux à la catégorie de personnes », sous le prétexte que l’homme partage 98,4 % de ses gênes avec les gorilles et 96,4 avec les orangs-outans. D’où l’exigence que leur soit accordée « la protection morale et légale dont actuellement, jouissent uniquement les êtres humains ». On peut donc s’attendre à ce que, en cas d’approbation par les Cortes, par la suite le droit de vote soit accordé à nos nouveaux congénères, tout comme celui au mariage gay ou l’adoption par des singes homosexuels. Et pour peu qu’ils installent leurs cages au Pays basque ou en Catalogne, on les contraigne à causer leurs langues vernaculaires, sans lesquelles il n’existe ni pays, ni race. De même le délit de singeophobie sera instauré, tout comme débaptisé l’anis del Mono, pour discrimination et interdites toutes sortes d’insecticides, outils hautement génocidaires.

 

Naturellement l’Ēglise, qui ne nous a pas habitué à autant d’esprit a remarqué par la voix de l’archevêque de Pampelune, Mgr Fernando Sebastián, que cela était aussi ridicule que de demander des droits taurins pour les humains. Plus sérieusement, que penser d’une société espagnole ayant accepté l’avortement, qui tue chaque année dans ce pays quelque 84.985 fœtus (le dernier chiffre connu remonte … à 2002), soit 817.911 depuis 1991, et qui est prête à faire bénéficier des droits de l’homme aux macaques ?

 

Enfin, merci au PSOE. Dans la politologie, on n’a pas souvent l’occasion de rigoler !

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